L’émouvante beauté des feuilles. Le simple titre de ce livre m’a immédiatement attirée. Son auteur Gérard Jean, longtemps directeur artistique en publicité, est un jardinier passionné qui choisit ses plantes pour la variété de leurs feuilles, leurs formes, leurs couleurs, leurs textures ou leurs tailles. Il souhaite nous « transmettre la joie de les aimer dans leur infinie diversité ». Et c’est réussi, car il en présente un large choix (150 variétés) et signe les photos et les textes inspirés. Son jardin, labellisé Remarquable en France, en 2012, est situé au fond d’une vallée bretonne, la vallée du Pellinec, dans les côtes d’Armor. Un emplacement idéal qui lui permet de bénéficier d’un microclimat. Et c’est bien pour cela qu’il peut se permettre une large palette de végétaux. Outre les descriptions des plantes, l’auteur donne de nombreux conseils de culture, mais bien sûr adaptés au microclimat de sa région. Néanmoins, c’est un livre inspirant, publié aux Éditions Ulmer, 2018. Dommage que son autre livre présentant son jardin soit épuisé. On peut toutefois en découvrir de nombreuses photos sur internet puisqu’il a fait l’objet de quelques reportages. Voici quelques exemples des feuilles qu’il présente.

Surprenant graphisme de ce spécimen, le Brassaiopsis mitis, une plante rare très originale, originaire de l’Himalaya, qui peut atteindre jusqu’à 6 m dans son milieu d’origine.
Ses feuilles géantes ne passent pas inaperçues.

Veratrum nigrum, «un plissé digne des meilleurs couturiers» souligne Gérard Jean. Ses longues tiges de fleurs en forme d’étoiles presque noires arrivent en août-septembre au Québec. Mais c’est surtout pour ses feuilles que cette plante est remarquable.

Brunnera macrophylla, aussi appelé Myosotis du Caucase, très courant sous notre climat.
Le tracé de ses nervures est délicatement souligné par le contraste du gris et du vert. Une floraison rose ou bleue qui commence
à la fin du printemps et dure jusqu’au début de l’été.

Photos © Gérard Jean

J’ajoute ici une photo que j’ai prise au Jardin botanique de Montréal en juillet de l’an dernier et qui illustre bien le sujet de cet article.