Les sceaux

La gravure des sceaux est une des quatre activités artistiques que pratiquaient autrefois les lettrés, les autres étant la calligraphie, la peinture et la poésie. Tout au long de l’histoire chinoise, l’usage des sceaux et leur style ont évolué grandement. En peinture comme en calligraphie, ils sont généralement utilisés de deux manières.

Le sceau nominal – ming zhang –  authentifie l’œuvre; il représente le nom et le prénom de l’auteur, son nom d’artiste ou son sobriquet, ou encore le nom de son cabinet de travail. Il est placé juste en dessous de la signature calligraphiée.

Le sceau de loisir – xian zhang –  représente un extrait de poème, une devise ou une pensée philosophique chère au calligraphe.

La forme et la taille des sceaux varient, et leur extrémité supérieure est la plupart du temps sculptée de manière recherchée. La gravure du sceau se fait en creux ou en relief, le plus souvent en petite sigillaire, dans une pierre dépourvue d’impuretés. La composition de cette gravure, les techniques, les critères esthétiques, l’importance du rapport entre le yin et le yang ont fait l’objet de nombreux traités en Chine depuis l’Antiquité. On compte de très grands artistes et plusieurs écoles dans le domaine.

Sur les calligraphies célèbres, on retrouve aussi le sceau nominal des collectionneurs et des propriétaires successifs, apposé plusieurs fois et à différents endroits de l’œuvre. Cette pratique courante ne manque pas de surprendre, le sceau devenant alors la marque de transmission de l’œuvre et retraçant ainsi l’histoire de tous ceux qui l’ont possédée et admirée.

La pâte – yin ni –  utilisée pour imprimer le sceau sur le papier est faite de cinabre et d’huile de lin ou de colza, ce qui lui conserve toute sa souplesse. C’est le cinabre qui lui donne sa couleur rouge, déclinée dans une large gamme de vermillons, jusqu’au rouge presque grenat.

Les sceaux nominaux de mes calligraphies sont une création de l’artiste Ngan Siu-Mui. Le premier est traité en rouge sur fond blanc, il représente le caractère « fang » et le deuxième représente les caractères « shu » et « ya », traités en inversé blanc sur fond rouge. C’est le nom que m’ont donné mes amis Chinois. La première syllabe a été choisie pour son rapprochement avec la sonorité de mon prénom « Françoise », la deuxième syllabe signifie douce, aimable et la troisième peut se traduire par gracieuse, élégante.

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