Références sur la calligraphie chinoise

Il existe de très nombreux ouvrages sur la calligraphie chinoise. En voici une courte sélection commentée, principalement francophone, que j’apprécie particulièrement.

Le Trésor des Lettrés 
Lucien X. POLASTRON, Imprimerie nationale, Paris, 2010, 224 pages.
« À toutes les époques de l’Empire chinois, le lettré, homme de culture et de pouvoir, s’est entouré d’ustensiles, riches ou savamment humbles, qui forment le support de son rêve ou les amis intimes de son raisonnement, avant de devenir objets de convoitise et de collection. Encre, pierre, pinceau, papier sont, très tôt, désignés par l’expression «quatre trésors du lettré»  […]
Après avoir accumulé pendant plus de trente ans les informations sur les techniques, l’histoire et les styles qui font la richesse de la papeterie chinoise et japonaise, l’auteur livre ici tous ses secrets, dont le plus précieux : parce que la composition des objets de la calligraphie et de la peinture repose strictement sur des matières naturelles, le connaisseur qui les manipule y voit un sésame pour la relation homme-univers, cette notion d’harmonie générale qui est le fondement de la pensée extrême-orientale. »
(Extrait du commentaire de l’éditeur)

La calligraphie chinoise en 3 styles
Lucien X. Polastron, Dessain et Tolra, 2004, 64 pages.
De l’écriture à la peinture. Une présentation de l’art de la calligraphie chinoise à travers ses trois styles principaux : le kaishu, style régulier, très simple et carré, le xingshu, style semi-cursif, exercé avec souplesse, le caoshu, style cursif, exécuté à grande vitesse, marqué par l’envol du pinceau. Présentation de la variété du matériel du calligraphe, tenue du pinceau, les traits de base et leur enchaînement. Une initiation claire et méthodique à l’écriture des caractères par un érudit et un passionné de cet art, spécialiste des arts de l’écriture, du livre et des bibliothèques.

L’art chinois de l’écriture
Jean-François BILLETER, Genève, Skira, 1989, 319 pages.
Une approche érudite du sujet, un grand voyage dans cet univers. Ce chercheur suisse pratique et étudie depuis longtemps la calligraphie et est en mesure d’en faire comprendre les nombreuses facettes. Parfois un peu pointu, mais toujours passionnant.

La calligraphie chinoise, art abstrait, peinture de l’esprit
NGAN Siu-Mui, Montréal,1998.
L’auteure, elle-même maître de calligraphie, présente un ouvrage de vulgarisation très résumé. Explications utiles et détaillées sur les techniques de maniement du pinceau. En français, anglais et chinois.
Disponible en ligne

L’art en Chine
Yolaine ESCANDE, Hermann, 2001, 310 pages.
« Sinologue réputée et calligraphe reconnue par les plus grands maîtres actuels, Yolaine Escande offre dans ce livre le meilleur d’une tradition artistique vivante en retraçant l’expérience spirituelle des deux arts majeurs de la Chine : la peinture et la calligraphie. Contrairement à l’usage occidental, en Chine, ce sont exclusivement les artistes qui théorisent : les lettrés chinois cherchent en même temps à convaincre et à philosopher à travers une pratique artistique. Les jugements des théoriciens et les classements qu’ils établissent ne découlent pas de l’appréciation seule des œuvres, mais tiennent compte avant tout de la moralité des artistes. De nombreuses illustrations, accompagnées de traductions inédites de traités anciens, permettent de découvrir les chefs-d’œuvre produits par les lettrés chinois et de revisiter la notion de traditions, sur laquelle bute en permanence la mentalité créatrice de l’Occident. En Chine, la tradition est transmission : la connaissance que Yolaine Escande se propose de faire découvrir est une expérience vécue de sagesse et de rapport au monde et aux autres, structurée par l’action et rythmée par la liberté depuis près de deux mille ans. »
(Texte de la couverture 4 du livre)

Précis de calligraphie chinoise à l’usage des amateurs – L’écriture sigillaire
Yolaine ESCANDE, Éditions You-Feng, France, 2000, 168 pages.
L’auteure est chargée de recherche au CNRS et enseigne la calligraphie et la philosophie chinoises. Son livre est un ouvrage pédagogique consacré à l’écriture sigillaire. Il y est abondamment question de la composition d’une œuvre et cette partie fait l’objet de nombreuses analyses et illustrations.

Passagère du silence : dix ans d’initiation en Chine
Fabienne VERDIER, Albin Michel, 2003, 300 pages.
Après avoir étudié les beaux-arts en France, l’auteure part seule en Chine découvrir l’art pictural et calligraphique chinois. Son initiation passe par la fréquentation de grands maîtres méprisés et marginalisés qui l’initient tant aux aspects techniques que spirituels de leur art. De ce long cheminement, elle tirera un enseignement unique qui la conduira à devenir une artiste bien particulière dont l’œuvre est largement inspirée de cette expérience et qui connaît désormais une grande renommée.

L’Unique Trait de Pinceau – Calligraphie, peinture et pensée chinoise
Fabienne VERDIER, Albin Michel, 2001, 187 pages.
« Les créations qui composent ce livre sont des interprétations de poèmes anciens et d’idéogrammes exprimant des concepts philosophiques, ou des voyages dans l’univers minéral et végétal. Les textes qui accompagnent les œuvres, et dont ils sont la matrice, expriment une profonde communion avec la nature. L’art calligraphique se fonde en effet sur une adéquation parfaite entre l’âme de l’artiste et le “ principe qui régit toute chose ”. Il exige une implication totale du corps et de l’esprit. Après des heures de silence et de concentration, toute la difficulté réside dans le fait qu’une fois le geste amorcé, le sort du tableau est joué sans qu’il soit possible de revenir en arrière. […] Les préfaces passionnantes de deux spécialistes de la pensée chinoise, Cyrille J.-D. Javary et Jacques Dars, mettent en évidence la dimension spirituelle de cet art, et la façon très singulière par laquelle Fabienne Verdier excelle à la transmettre. L’Unique Trait de Pinceau est avant tout une invitation à retrouver une unité primordiale, et à porter un autre regard sur le monde sensible. »
(Texte de la couverture 4 du livre)

La calligraphie chinoise
CHEN Tingyou, China Intercontinental Press, 2003, 131 pages.
Cet ouvrage présente les origines, la formation et le développement de la calligraphie chinoise; il explique les modèles artistiques et les règles d’appréciation de la calligraphie et présente quelques grands calligraphes représentatifs des quatre dynasties, Jin, Tang, Song et Qing, qui ont beaucoup contribué au développement de cet art. L’auteur a déjà rédigé de nombreux ouvrages sur l’esthétique calligraphique. Celui-ci est édité et diffusé en Chine, et publié en sept éditions : chinoise, française, anglaise, japonaise, russe, allemande et espagnole.

Entre ciel et terre – Sur les traces de l’écriture chinoise
SHI Bo, Éditions Alternatives, 2000, 127 pages.
L’auteur, calligraphe et écrivain chinois, a écrit de nombreux ouvrages sur la calligraphie. Dans ce livre, il explique de manière simple le système d’écriture chinoise et retrace les sept grandes étapes de son évolution ainsi que les différents styles de calligraphie. Une introduction vulgarisée pour quiconque s’intéresse au sujet. Les Éditions Alternatives consacrent une collection intitulée Écritures du monde à leurs origines, leur histoire et au rôle fonctionnel et symbolique qu’elles remplissent dans chaque civilisation.

Encres de Chine – Les maîtres de la calligraphie chinoise
SHI Bo, Éditions Alternatives, 2003, 126 pages.
L’auteur présente 25 très grands maîtres qui ont marqué l’histoire de cet art et qui servent encore d’inspiration aux calligraphes contemporains et aux apprentis. Chacun fait l’objet d’une courte présentation et de plusieurs illustrations.

La calligraphie chinoise
DEHONG Chen, Rennes, Éditions Ouest-France, 2004, 120 pages.
Une bonne introduction résumée, avec un survol historique intéressant et bien documenté, de nombreuses illustrations en couleurs de très bonne qualité (c’est rare). Même si le livre propose une méthode d’apprentissage qui semble assez facile, il reste illusoire de penser s’en sortir seul et l’on risque de prendre de mauvais plis; cela vaut pour tous les ouvrages qui proposent des méthodes.

La nouvelle langue du Dragon – Expressions populaires de la Chine d’aujourd’hui
Éditions Alternatives, 2003, 126 pages.
Ce livre original présente une sélection de nouvelles expressions argotiques chinoises qui traduisent des réalités nouvelles, pour lesquelles on invente un langage codé très imagé. Les nombreuses illustrations de cet ouvrage sont de l’artiste Wu Hua qui a conçu une théorie de l’art non-figuratif chinois, créant à partir de là son propre style qu’il a baptisé « graphimages ». Elles donnent un aperçu intéressant de nouvelles formes d’art découlant de la calligraphie. La préface de Léon Vandermeersh introduit le concept de calligraphie moderniste.

Au Fil du pinceau – La calligraphie japonaise
Louise BOUDONNAT et Harumi KUSHIZAKI, Éditions du Seuil, 2002, 216 pages.
« La calligraphie japonaise est à ce jour quasiment inconnue en France ou, pire encore, totalement confondue avec la calligraphie chinoise. Pourtant, cette écriture, dans sa fluidité, a su délicatement retranscrire la pensée poétique du Japon. Les mots et les contours des signes ont une dimension plus humble; les caractères délayés adoptent une simplicité en harmonie avec la langue de l’archipel. Chaque transcription a un sens et résonne d’un lourd patrimoine littéraire et spirituel. La calligraphie japonaise est la compagne de la littérature et de la poésie, du peintre, du religieux et de l’érudit. Cet ouvrage, abondamment illustré de citations littéraires, donne à lire, entendre et ressentir “ en esprit ” ce qui se cantonnait jusqu’ici aux sphères de la pure graphie. Dépassant le handicap de la langue, le regard, moins fasciné par ces signes mystérieux, peut en déceler toute l’intériorité. »
(Texte de présentation de l’éditeur)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *