
Une des 200 boutiques de matériel de calligraphie, dans une rue pittoresque de Xi’an (province du Shaanxi) dédiée aux arts du pinceau : Shuyuan men ou rue de l’Ancienne culture. Tout l’espace est remarquablement bien utilisé et ordonné, à gauche les papiers, au fond les pinceaux de petite taille, à droite les pierres à encre dans leur boîte, dans les vitrines fermées les pierres destinées à la gravure des sceaux et, suspendus, les grands pinceaux.
photos @ Françoise Cloutier

Parmi les pinceaux suspendus, on peut en apercevoir certains faits de plumes d’oiseaux.

Les acheteurs passent de longs moments à regarder la marchandise et, lorsque c’est possible, à l’essayer. Quelques vendeurs le permettent et l’on peut ainsi tester son pinceau avec de l’eau sur une sorte de papier qui, en séchant, reprend son apparence initiale et permet ainsi de nombreuses reprises. Le prix élevé d’un pinceau n’est jamais un gage assuré de qualité.

Au premier plan un support à pinceaux dont le modèle est ancien, mais qui continue à être fabriqué. À gauche les pierres à encre, en arrière le papier de riz, toujours vendu en rames de 100 feuilles ou mont en cahiers, cousus à la chinoise.

Dans la ville de Tunxi (province du Anhui), la Vieille rue a gardé tout son cachet avec ses anciennes maisons de marchands à deux étages, agrémentées de galeries en bois très ouvragé. On y retrouve de nombreuses boutiques de matériel de calligraphie. La spécialité de cette ville est l’encre, puisqu’il existe non loin de là une fabrique ancestrale de grande renommée.

Également à Tunxi, cette boutique se spécialise dans les pierres à encre, une autre spécialité de la région avoisinante qui possède un schiste de grande qualité. La variété dans les dimensions, les couleurs et la sculpture de la pierre est impressionnante. L’artiste graveur s’inspire de la forme, des variations de couleur, des veines ou des défauts, pour concevoir une ornementation figurative ou abstraite très complexe ou au contraire très épurée. Chaque pierre possède sa propre boîte, le plus souvent laquée et toujours modelée à son contour exact. Les prix atteignent des sommets.

Une surprise dans le lot de boutiques assez traditionnelles de Tunxi : cet espace élégant très contemporain où le design a été mis à profit pour mettre en valeur les objets et les quelques pièces de mobilier.

Le jeune couple propriétaire présente un choix d’objets qui tranche radicalement avec celui de ses nombreux concurrents.

Toujours dans la même boutique, l’installation de la vitrine recompose avec modernité un ancien atelier de calligraphie. À droite, le magnifique tronc d’arbre devient un imposant support à pinceaux de très grande taille, les mettant ainsi en vedette. La photo est un peu floue, mais je tenais à garder la mémoire de ce décor.









Photos © Françoise Cloutier 2007